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L’IA menace-t-elle l’apprentissage des langues ?

Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par  Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que

Ovnis : les révélations chocs d'un vétéran de l'armée américaine

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L’événement remonte au 4 juillet 1947 aux États-Unis. Ce jour-là, à Roswell dans l’État du Nouveau-Mexique, quelque chose s’écrase au sol. Est-ce un ballon-sonde ou un objet volant non identifié (ovni) ? En tout cas, quelques jours plus tard, William Brazel, propriétaire d’un ranch dans une zone désertique et peu accessible près de Roswell, assure que les débris qu’il a découverts sur ses terres sont ceux d’une soucoupe volante. Ces restes seront récupérés par la base militaire voisine.

Commence alors le mythe de Roswell où de parfaits escrocs et de pseudo-scientifiques publieront livre sur livre pour accréditer la thèse que seize « extraterrestres », retrouvés morts, auraient été récupérés puis transportés ailleurs par l’U.S. Air Force qui, forcément, ment aux Américains et leur cache la vérité. La communauté des ufologues se déchire sur le cas Roswell, les thèses les plus farfelues et complotistes prospèrent, un film montrant la prétendue autopsie d’un extraterrestre circule, tandis que le cinéma ou la télévision s’emparent de l’affaire, la faisant ainsi entrer dans la culture populaire.

Révélations chocs d’un vétéran spécialiste des ovnis

Cette histoire perdure encore aujourd’hui et alimente la fascination pour les ovnis. Une fascination qui poussera les militaires et les scientifiques à prendre plus au sérieux les signalements et à mieux communiquer dessus. Il y a trois ans, le Pentagone a publié un rapport confirmant l’existence de plus d’une centaine de « phénomènes aériens » inexpliqués au cours des vingt dernières années et il a créé le «All-domain Anomaly Resolution Office » (Bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines), chargé de suivre les ovnis. De son côté, la Nasa a récemment organisé une première réunion publique sur le sujet, dévoilant deux vidéos pour montrer la complexité qu’il y a à identifier les ovnis signalés.

Mais c’est un autre événement qui a mis en émoi tous ceux qui se passionnent pour les phénomènes inexpliqués aperçus dans le ciel : les déclarations de David Charles Grusch, un ancien membre des services de renseignement américains de 36 ans, qui affirme que les États-Unis détiennent des engins « non humains ». Dans un article du site scientifique The Debrief, publié le 5 juin, cet homme, qui s’est placé sous le statut de lanceur d’alerte, explique avoir livré au Congrès américain des informations classifiées qui avaient été cachées illégalement aux parlementaires.

Ancien militaire ayant servi en Afghanistan avant de travailler à l’Agence nationale de renseignement géospatiale (NGA) et notamment au sein de l’équipe chargée d’enquêter sur les ovnis de 2019 à 2021, David Grusch affirme que les autorités américaines ont collecté, au cours des dernières décennies, des engins « intacts et partiellement intacts ». Il s’agit, selon lui, d’éléments d’origine inconnue ou extraterrestre, « d’après leur forme » et leurs caractéristiques « uniques », comme « leur signature radiologique ».

Manque de preuves

Grusch n’a personnellement pas vu les véhicules extraterrestres dont il parle, ni ne sait où ils pourraient être stockés, mais il assure qu’il a eu des « entretiens approfondis avec des responsables de haut niveau des services de renseignement » et qu’il connaît « les personnes spécifiques, actuelles et anciennes, qui sont impliquées ». Il parle également du poids du secret imposé par les militaires et la sorte de guerre froide entre les différentes agences.

Si les révélations de David Grusch ont fait l’effet d’une bombe, c’est parce que ce vétéran est tout sauf un illuminé, son dossier militaire est « irréprochable » et son parcours au sein de l’armée l’a conduit à occuper d’importantes fonctions avec une habilitation pour des documents classifiés top secret. Durant des années, il a été un spécialiste reconnu et salué pour son « habileté » et son grand sens moral. Grusch, qui a quitté l’armée en avril 2023, entend faire éclater la vérité sur le secret et le silence qui entoure ce vaste programme.

Seul écueil à sa thèse : le manque de preuves, ce qui a conduit le New York Times ou le Washington Post à refuser de publier ses révélations. Le Pentagone a démenti toutes ces accusations, mais Grusch conserve de solides soutiens dans le milieu du renseignement.

À suivre donc…

(Article publié dans La Dépêche du Midi du 18 juin 2023)

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