Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
C'était le 8 mars 1979. Philips, l'inventeur de la cassette audio qui avait rendu la musique vraiment nomade, présente le prototype d'un futur support révolutionnaire : le compact disc. Une galette dorée de polycarbonate de 115 mm de diamètre pour 1,2 mm d'épaisseur, lisible par un rayon laser, et dont la qualité sonore doit surpasser tout ce qui était connu jusqu'alors. Associé aux japonais Sony et Hitachi, Philips peaufine son concept l'année suivante.
A lui de concevoir le disque proprement dit et les lentilles de lecture. À Sony de définir le format de numérisation de la musique et la méthode pour corriger les erreurs. Dans cette période de cogitation, la légende veut que Sony, qui voulait un encodage en 16 bits avec une durée de 74 minutes, a fait augmenter la taille du disque à 120 mm pour y loger la 9e symphonie de Beethoven…
Les amateurs de musique classique restaient d'ailleurs le cœur de cible des premiers albums commercialisés à l'été 1982 même si le groupe Abba a été le premier à inaugurer le CD. Très vite le support réservé aux mélomanes fortunés s'est démocratisé pour gagner toutes les couches de la société.
Depuis 1982, il s'est ainsi vendu 3,5 milliards de platines et quelque 240 milliards de disques.
Une vraie success-story. Mais une histoire qui semble vivre ses dernières années. À 30 ans, le CD pourrait bien prendre sa retraite. En cause : la croissance exponentielle des fichiers MP3.
Une dématérialisation de la musique qui a fait le succès d'Apple et de son iPod et qui est aujourd'hui plébiscitée par les jeunes. Une étude de Jonathan Berger, professeur de musique à l'université de Stanford, en Californie, a d'ailleurs démontré qu'entre l'écoute d'un CD ou du fichier MP3 d'un même morceau, les jeunes préfèrent le MP3…
Ironie du sort, le CD doit également faire face à la concurrence de celui qu'il avait terrassé et qui pourrait lui survivre : le disque vinyle. Des bourses d'échange pour les aficionados du microsillon aux éditions collectors des plus récents albums en passant par les besoins des DJ, les 33 tours ont retrouvé une belle cote d'amour. Le presseur français MPO sort ainsi 8 millions de disques vinyle par an dont 1,2 pour la France.