En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...
Une semaine après le rapport de la CNIL et de la DGCCRF sur le profilage des internautes par les agences de voyage en ligne (qui adaptent leurs prix en fonction des visites des internautes entre autres), les eurodéputés demandent à la Commission européenne d'agir.
Le Parlement européen a ainsi adopté aujourd'hui à une large majorité une résolution sur l'application de la directive 2005/29/CE sur les pratiques commerciales déloyales. Dans cette résolution, les eurodéputés "s'inquiètent du nombre croissant de plaintes concernant des usagers de sites d'achat de billets en ligne qui ont été victimes d'IP tracking" ; les parlementaires demandent à la Commission européenne d'enquêter sur la fréquence de cette pratique "qui génère une concurrence déloyale et qui constitue un détournement des données personnelles des utilisateurs, et, le cas échéant, de proposer une législation adéquate pour protéger les consommateurs"
L'eurodéputée PS du Sud Ouest, la gersoise Françoise Castex, avait reproché à l'enquête de la CNIL et de la DGCCRF, rendue publique le 27 janvier dernier, de ne pas lever pas le doute sur les tarifs obscurs pratiqués par les grands opérateurs de transports sur la toile. Aujourd'hui, la parlementaire, spécialiste des questions de vie privée se félicite de ce vote: "C'est la preuve que les usagers ne sont pas paranoïaques et que l'IP-tracking n'est pas qu'une préoccupation franco-française".
"Nous demandons à la Commission européenne de protéger comme il se doit les millions de consommateurs victimes d'espionnage, notamment via l'utilisation de leur historique de navigation. Le consentement explicite de l'utilisateur doit être la règle, et non l'exception!", conclut Françoise Castex, qui presse le Conseil d'adopter le nouveau règlement européen sur les données personnelles.