En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
Une semaine après le rapport de la CNIL et de la DGCCRF sur le profilage des internautes par les agences de voyage en ligne (qui adaptent leurs prix en fonction des visites des internautes entre autres), les eurodéputés demandent à la Commission européenne d'agir.
Le Parlement européen a ainsi adopté aujourd'hui à une large majorité une résolution sur l'application de la directive 2005/29/CE sur les pratiques commerciales déloyales. Dans cette résolution, les eurodéputés "s'inquiètent du nombre croissant de plaintes concernant des usagers de sites d'achat de billets en ligne qui ont été victimes d'IP tracking" ; les parlementaires demandent à la Commission européenne d'enquêter sur la fréquence de cette pratique "qui génère une concurrence déloyale et qui constitue un détournement des données personnelles des utilisateurs, et, le cas échéant, de proposer une législation adéquate pour protéger les consommateurs"
L'eurodéputée PS du Sud Ouest, la gersoise Françoise Castex, avait reproché à l'enquête de la CNIL et de la DGCCRF, rendue publique le 27 janvier dernier, de ne pas lever pas le doute sur les tarifs obscurs pratiqués par les grands opérateurs de transports sur la toile. Aujourd'hui, la parlementaire, spécialiste des questions de vie privée se félicite de ce vote: "C'est la preuve que les usagers ne sont pas paranoïaques et que l'IP-tracking n'est pas qu'une préoccupation franco-française".
"Nous demandons à la Commission européenne de protéger comme il se doit les millions de consommateurs victimes d'espionnage, notamment via l'utilisation de leur historique de navigation. Le consentement explicite de l'utilisateur doit être la règle, et non l'exception!", conclut Françoise Castex, qui presse le Conseil d'adopter le nouveau règlement européen sur les données personnelles.