Forte concurrence
Si l'appareil s'est vendu à 1,4 million d'exemplaires en trois mois aux États-Unis - Apple vise les 10 millions vendus dans le monde fin 2008 - son succès pourrait être de moindre ampleur en Europe où le secteur de la téléphonie mobile est plus mature. Les lancements en Allemagne et Grande Bretagne ont ainsi été en deçà des espérances d'Apple. Pour autant, l'arrivée de l'iPhone a secoué le cocotier des télécoms. D'une part en poussant les opérateurs à imaginer - enfin - des forfaits intégrant l'internet mobile plus ou moins illimité. En France, SFR et Bouygues ont déjà dégainé leurs offres profitant de l'interminable feuilleton des négociations d'exclusivité entre Orange et Apple. D'autre part, l'iPhone a suscité un regain de créativité chez les constructeurs concurrents : Samsung, LG, HTC ont tous sorti des iPhone killers, des tueurs aux écrans tactiles. Dans ce contexte, difficile de dire comment va se comporter l'iPhone qui a d'incontestables atouts et de sérieux handicaps.
Parmi ses atouts, son grand écran tactile multipoints de 8,8 cm associé à une interface innovante aussi claire qu'intuitive. L'iPhone, qui se pilote entièrement au doigt, embarque une version spéciale de MacOS X, le système d'exploitation des ordinateurs Apple. Très doué pour la musique et la vidéo - comme un iPod - il permet une navigation sur internet la mieux pensée qui soit sur un terminal mobile. L'affichage de l'écran bascule automatiquement à l'horizontale ou la verticale selon la façon dont on tient l'appareil. Idéal pour voir ses photos ou ses films.
Parmi ses handicaps, son prix : 399 € avec pour 24 mois un forfait variant de 49 à 119 € ou 749 € en version nue débloquée ! Et aussi de sérieuses lacunes : impossible de se connecter aux réseaux haut débit 3G et 3G +, un appareil photo médiocre qui empêche de faire des vidéos, l'absence d'une puce GPS, l'impossibilité d'envoyer des MMS, la batterie inamovible. Et sur le plan écologique, l'emploi de matériaux dénoncés par Greenpeace…