Portraits de John Hopfield et Geoffrey Hinton, lauréats du prix Nobel de physique 2024 pour leurs découvertes et inventions qui ont permis de développer l'apprentissage machine avec des réseaux de neurones artificiels. Niklas Elmehed © Nobel Prize Outreach Par Thierry Viéville , Inria Le prix Nobel de physique 2024 récompense des travaux précurseurs de John Hopfield et Geoffrey Hinton sur les réseaux de neurones artificiels, à la base de l’apprentissage machine. Ces travaux ont participé au développement de l’intelligence artificielle, qui chamboule aujourd’hui de nombreux secteurs d’activité. C’est à une question simple que John Hopfield et Geoffrey Hinton ont apporté une réponse qui leur vaut aujourd’hui le prix Nobel de physique : « Quelle est la description la plus simple que nous pourrions faire de nos neurones, ces composants du cerveau, siège de notre intelligence ? » Un neurone, qu’il soit artificiel ou biologique, est u
Le patron du site internet Amazon, Jeff Bezos, vient d’acheter sur sa fortune personnelle l’emblématique quotidien américain The Washington Post pour 250 millions de dollars.
Jeff Bezos, l’emblématique patron du site internet Amazon, premier libraire mondial, s’est offert lundi soir, sur sa fortune personnelle, l’un des plus célèbres et prestigieux quotidiens américains : le Washington Post. Celui-là même qui avait révélé le scandale du Watergate ayant conduit à la démission du président Nixon en 1974, écrivant là une page de légende de l’histoire du journalisme.
Ancienne et nouvelle économie
D’aucuns verront sans doute dans cette transaction à 250 millions de dollars l’assaut de la nouvelle économie sur l’ancienne, celui de la génération Y sur celle des baby-boomers, celui du numérique sur l’analogique, celui d’internet sur un média traditionnel. Elle illustre surtout la profonde mutation d’un secteur - celui de la presse - qui, des États-Unis à l’Asie en passant par l’Europe, est pris dans une paradoxale tenaille entre de réelles difficultés économiques et d’adaptation à de nouveaux supports et une appétence toujours présente du public pour l’information de qualité, garante du bon fonctionnement des démocraties.
C’est en embrassant cette double problématique que Jeff Bezos, 49 ans et 19e fortune mondiale avec 25,5 milliards de dollars, s’est porté acquéreur du Post et de plusieurs autres titres cédés par la famille Graham.
En devenant le seul patron du Post - fut-ce par une réelle philanthropie - Jeff Bezos, comme d’autres patrons venus de l’industrie, s’achète aussi l’influence politique d’un quotidien de référence. Une influence qui fait souvent défaut aux contenus numériques. En contrepartie, le savoir-faire numérique et commercial acquis depuis 1994 par Amazon, pourrait apporter un levier de croissance pour le journal. «Les valeurs du Post ne changeront pas» a assuré Jeff Bezos. «Il y aura bien sûr des changements dans les prochaines années» afin d’adapter au bouleversement d’internet le quotidien, passé 832 000 à 475 000 exemplaires en vingt ans. «Nous aurons besoin d’inventer, ce qui signifie que nous aurons besoin d’expérimenter», a ensuite indiqué le patron. Des innovations éditoriales que l’on pourrait retrouver sur la liseuse Kindle ou les tablettes maison Fire. Car avec le Washington Post, Amazon parachève un dispositif désormais complet incluant matériels, applications et contenus. La clé du succès ?
Rachats en série
Boston globe. Le 3 août, le New York Times a annoncé la vente du Boston Globe pour 70 millions de dollars. Il l’avait acheté il y a 20 ans pour… 1,8 milliard de dollars !
Newsweek. Le célèbre hebdomadaire concurrent de TimeMagazine avait jeté l’éponge en arrêtant son édition papier fin 2012 avec une Une qui fit date «#thelastprintissue.» Le 3 août, le groupe de médias en ligne IBT Media a annoncé le rachat de Newsweek.
Los Angeles Times. Son propriétaire, le groupe Tribune, a annoncé la scission de son activité presse.