Nos données personnelles sont partout sur internet, et peuvent être utilisées à très mauvais escient. Дмитрий Хрусталев-Григорьев , Unsplash , CC BY Par Antoine Boutet , INSA Lyon – Université de Lyon Nos données personnelles circulent sur Internet : nom, adresses, coordonnées bancaires ou de sécurité sociale, localisation en temps réel… et les affaires qui y sont liées se font une place pérenne dans le débat public, du scandale Facebook-Cambridge Analytica au vol de données à la Croix-Rouge , en passant par les récents blocages d’hôpitaux par des rançongiciels (ou ransomware ) et l’ interdiction de l’application TikTok pour les fonctionnaires de plusieurs pays . Mais si l’on sait de plus en plus que nos données personnelles sont « précieuses » et offrent des possibilités sans précédent en matière de commercialisation et d’innovation, il est parfois difficile de saisir ou d’expliquer pourquoi il faudrait les protéger. Quels sont les risques
A la suite de la décision de Donald Trump de faire de sortir les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, le président de la République, Emmanuel Macron, avait lancé le 1er juin dernier le programme « Make Our Planet Great Again ». Celui-ci vise à accueillir des chercheurs internationaux de haut niveau, désirant développer en France et en collaboration avec des partenaires français, des projets de recherche pour faire face aux changements climatiques et planétaires. Avec l'idée de faire de la France un des leaders de la recherche sur le climat.
Dans un premier temps, la communauté scientifique française est restée dubitative, elle qui est en quête de financement, et s'est interrogée sur le financement de l'opération : 60 millions d’euros de budget, dont la moitié est financée par le Commissariat général de l’investissement (CGI).
Mais depuis juin le programme a avancé. Un site internet a permis de collecter les candidatures. Le CNRS a pu ainsi étudier 255 dossiers complets et éligibles et en sélectionner 90. 42% des chercheurs candidats étraient Américains et 15%... français. Ce qui prouve l'intérêt des universités et centres de recherche américains pour les scientifiques français.
Fin novembre, un jury international de scientifiques a effectué la sélection finale : 18 lauréats qui ont été dévoilé lundi soir à Paris, à la veille de l'ouverture du Oned Planet Summit. Ces chercheurs toucheront entre 500000 et 750000 euros pour mener leur travaux. Les laboratoires et institutions retenues pour accueillir ces chercheurs, vont co-construisent leur projet de recherche en suivant le principe du « 1€ pour 1€ » : 1€ financé par l'Etat et au moins 1€ provenant de l'établissement coordinateur et de ses partenaires.
Une deuxième phase de sélection interviendra au printemps 2018 dans un calendrier coordonné avec l'Allemagne.
L'Occitanie en force
Parmi les 18 lauréats sélectionnés à l'issue de la première phase, 7 chercheurs travailleront avec des laboratoires académiques d'Occitanie. La Région Occitanie a décidé d'accompagner le programme en cofinançant l'accueil des chercheurs lauréats dans des laboratoires d'Occitanie à hauteur de 3M€ inscrits au Budget 2018.
Pour la présidente de la Région Carole Delga, la sélection des chercheurs qui travailleront en Occitanie « confirme l'attractivité et le rayonnement de notre écosystème d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation et récompense l'effort et l'engagement volontariste de la Région dans ce domaine. Les trois grands thèmes de recherche ciblés par le programme « Make Our Planet Great Again » - Transition énergétique, Changements climatiques et durabilité et Sciences de la Terre et de l'environnement - sont en adéquation avec les priorités stratégiques de notre Région, qui doit répondre à ces grands défis pour rester compétitive, innovante et attractive. J'ai d'ailleurs fixé l'objectif de devenir la première Région à énergie positive d'Europe à l'horizon 2050 !»
Les lauréats
Système Terre :
Lauréat : Pr Julien BOUCHAREL, Junior Researcher
Université d'origine : USA, University of Hawaii
Projet : Lien entre activité des cyclones et dynamique océanique
Laboratoires français : Toulouse, CNES/CNRS/IRD/Université Paul Sabatier, Laboratoire d'Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales
Lauréate : Dr Virginie GUEMAS, Junior Researcher
Laboratoire d'origine : Espagne, Barcelona supercomputing center
Projet : Développement d'un modèle de paramétrisation des flux de chaleur pour l'interface glace-atmosphère aux pôles
Laboratoire français : Toulouse, MétéoFrance/CNRS, Centre National de Recherches Météorologiques
Changement climatique, résilience, Développement durable, impact sociétal :
Lauréate : Dr Delphine RENARD, Junior Researcher
Université d'origine : USA, University of California Santa Barbara
Projet : Utiliser l'agrobiodiversité pour sécuriser une fourniture stable de nourriture en contexte de variabilité climatique
Laboratoire français : Montpellier, CNRS/Université Montpellier/Université Paul Valéry/EPHE/SupAgro/INRA/IRD, Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive
Lauréat : Dr Vincent VADEZ, Senior Researcher
Laboratoire d'origine : Inde, CGIAR
Projet : Amélioration de semences pour les régions arides et les climats du futur
Laboratoire français : Montpellier, IRD/Université de Montpellier/CIRAD/CNRS, Laboratoire Diversité - Adaptation - Développement
Lauréate : Pr Camille PARMESAN, Senior Researcher
Université d'origine : USA, Université du Texas à Austin
Projet : Impact du changement climatique sur les espèces
Laboratoire français : Moulis, CNRS/Université Paul Sabatier, Station d'écologie théorique et expérimentale
Lauréat : Dr Benjamin SANDERSON, Junior Researcher
Université d'origine : USA, NCAR Boulder
Projet : Risques et Incertitudes liés au changement climatique
Laboratoire français : Toulouse, CERFACS/CNRS, Laboratoire Climat, Environnement, couplage et incertitudes
Transition énergétique :
Lauréate : Dr Lorie HAMELIN, Junior Researcher
Laboratoire d'origine : Pologne, Institute of Soil Science and Plant Cultivation
Projet : Développement de la biomasse et gestion circulaire du carbone associé
Laboratoire français : Toulouse, INSA/INRA/CNRS, Laboratoire d'Ingénierie des Systèmes Biologiques et des Procédés