Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...
Par Thomas Leconte, Directeur technique chez MTI France
On ne présente plus le cloud, ses aspects techniques, son modèle économique et les avantages que les entreprises y voient, en matière de scalabilité par exemple. Son succès ne se dément pas et désormais, même les systèmes les plus critiques y sont installés. Dans les faits, le choix est plus complexe qu'il n'y paraît et il n'existe pas de formule toute faite pour chaque entreprise.
La direction est souvent convaincue que le cloud, notamment public, est incontournable pour le système d'information de leur organisation, de par un accès illimité à des ressources ou des prix adaptés à l'usage... d'où une pression sur la DSI de faire basculer une partie ou la totalité du système d'information dans le Cloud public, tout en respectant de nombreuses contraintes.
Infrastructure IT : le choix du roi
Mais le Cloud, s'il est aujourd'hui essentiel dans la transformation IT d'une entreprise, promettant flexibilité et prix attractifs, ne peut à lui seul répondre à tous les enjeux de la DSI. Pour faire un choix avisé entre Cloud public, infrastructure traditionnelle ou hébergée, les responsables informatiques doivent tenir compte de plusieurs facteurs. Ils doivent notamment prendre en considération les spécificités de chaque workload et de chaque typologie de données traitées dans l'organisation, afin de concevoir le système le plus judicieux, tant sur le plan technique, que financier ou de la sécurité.Chaque solution d'infrastructure possède en effet sa valeur ajoutée, en contrepartie d'une certaine inadaptation à certains cas d'usages spécifiques. De même, le cloud public ne convient pas à tous les environnements et son coût peut - contre toute attente - rapidement dépasser le budget initialement prévu et même largement dépasser le coût d'une infrastructure on premise. Le prix à l'usage peut paraître attractif dans un cloud public sur une courte durée, mais il est toujours plus élevé sur une période de 3 à 5 ans. C'est particulièrement le cas pour les prix du stockage : le prix du teraoctet stocké est prévisible, mais le nombre d'opérations de lecture, suppression ou déplacement peut faire varier la facture.
L'infrastructure traditionnelle, quant à elle, offre une grande souplesse dans les solutions utilisées par les métiers. Pour autant, cela ne répond pas aux attentes des utilisateurs en termes d'agilité : ces derniers souhaitent en effet davantage avoir accès à des offres packagées pour simplifier et accélérer leurs cycles de décision ainsi que le "time-to-market" de l'entreprise. Le sur-mesure, souvent perçu comme une force, devient alors une faiblesse par l'absence de standardisation. Côté budget, ce modèle implique une capacité prévisionnelle des ressources qui seront consommées dans les années à venir.
Enfin, les services hébergés, s'ils permettent d'accéder à des solutions avancées comme PCI-DSS ou HADS sans en acquérir les compétences, ne sont pas généralisables à l'ensemble de l'IT au risque de pénaliser fortement le budget.
Une Iaas sur-mesure, la maîtrise en plus
Pour les DSI, difficile donc d'opérer un choix franc tant chaque formule répond à des besoins et des contraintes spécifiques des entreprises. De la même façon, les avantages proposés par chaque typologie d'infrastructure sont nombreux et capillaires.Une Infrastructure-as-a-Service on premise, mixant judicieusement les avantages de toutes les formules selon le principe du multi-cloud (ou cloud hybride), constitue aujourd'hui la meilleure solution. Une condition cependant : être en mesure d'inventorier et de qualifier précisément ses workloads, et de savoir identifier clairement les atouts et faiblesse de chaque approche, afin de déterminer les types d'infrastructures les plus appropriés à chaque usage.
Concrètement adaptée à la structure de l'organisation, l'IaaS on premise conserve les avantages propres au cloud public, (notamment le paiement à l'usage), tout en y ajoutant ceux de l'infrastructure on premise : une meilleure prédictibilité des coûts et des performances, mais également une maîtrise de la disponibilité et de la sécurité des données. Cela tout en permettant de choisir le bon support pour le bon workload.
Construire une véritable solution d'IaaS on premise implique une transformation profonde de l'IT et donc une maîtrise complète des environnements et des workloads de l'entreprise. Comme tout projet de transformation, pour que ce nouveau modèle soit couronné de succès, mieux vaut ne pas s'engager « à tâtons » et s'appuyer sur une expertise franche en matière d'infrastructure informatique, gage d'une transformation IT réussie !