Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Une semaine après une panne nationale qui a privé de portable quelque 15 % des 19,43 millions d’abonnés de SFR, le 2e opérateur français de téléphonie mobile a été confronté, mardi matin, à une nouvelle panne, qui a concerné des milliers de clients du Grand Sud.
Une panne dont la genèse pourrait illustrer la théorie du papillon qui veut qu’un battement d’aile au Japon provoque un ouragan aux Antilles. C’est, en effet, un enchaînement incroyable de circonstances qui a abouti à l’interruption du service ce mardi entre 8 heures et 10 h 35.
Tout a commencé dans la nuit de lundi à mardi par une panne sur le réseau de fibre optique qui achemine, à côté des antennes relais, les communications de SFR de la région Sud Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Limousin). Ce dysfonctionnement est immédiatement détecté par le centre de surveillance de l’opérateur et le trafic bascule sur un réseau de fibre optique de secours, le temps que la panne soit réparée.
Un peu plus tard, dans la région de Sète, des individus décident de partir à la chasse au cuivre le long d’une voie ferrée. Le cours élevé de ce métal donne lieu depuis plusieurs mois, en effet, à un lucratif trafic au préjudice de la SNCF ou des opérateurs télécoms. Peu avant 8 heures, les vandales languedociens s’en prennent alors à des fourreaux de fibre optique de SFR qu’ils ouvrent dans l’espoir d’y prélever les câbles faits du métal tant convoité… Las ! La bande de pieds nickelés a dû rester sur sa faim puisque, bien évidemment, il n’y a pas de cuivre dans les fibres optiques, qui ne sont constituées que de verre ou de plastique.
Mais si les vandales sont repartis bredouille, leur forfait, en paralysant le réseau de secours de SFR au moment même où celui-ci était utilisé, a eu des conséquences sur l’ensemble du réseau mobile SFR de Midi-Pyrénées. Des milliers de clients ont ainsi vu s’afficher sur leurs mobiles SFR le message « Service indisponible sauf numéros d’urgence. »
Toute la région touchée par la panne
L’interruption de service a concerné les réseaux 2G (voix) et 3G (haut débit mobile) de plusieurs villes de la région.« Pour la 2G, nous avons eu des difficultés sur Toulouse (sauf en centre ville et sur l’Est de la ville), Castres, Albi et Agen. Pour la 3G, cela a concerné Toulouse, Tarbes, Albi, Castres, Rodez, Montauban et Agen », expliquait Jérôme Richez, directeur régional de SFR, interrogé mardi après-midi par La Dépêche, précisant toutefois « Quand la 3G ne fonctionne pas momentanément mais que la 2G reste active, on peut toujours téléphoner et recevoir des appels. »
« Entre 8 heures et 10 h 35, notre centre de surveillance et nos techniciens en région ont détecté, localisé et réparé la panne occasionnée. Même si toute coupure est par définition trop longue pour un client, la rapidité de résolution est remarquable », assure M. Richez. SFR devrait déposer plainte, les vandales courent toujours.