Face à la hausse des usurpations de numéros, l’Arcep adopte une série de mesures techniques et contractuelles pour renforcer l’authentification des appels, sécuriser la numérotation et protéger les abonnés, avec une entrée en vigueur progressive à partir du 1er janvier 2026. L’Arcep, le gendarme des télécoms, entend muscler la protection des abonnés face aux usurpations de numéros de téléphone. En effet, malgré la généralisation du mécanisme d’authentification du numéro d’appelant, la plateforme "J’alerte l’Arcep" a déjà enregistré près de 18 000 signalements depuis janvier dernier, révélant la persistance de techniques de fraude capables d’exploiter les failles résiduelles du dispositif. Le régulateur renforce d’abord la gestion des appels internationaux comprenant un numéro mobile français non authentifié. Durant la phase transitoire, ces appels – légitimes ou non – resteront indissociables. L’Arcep impose donc leur passage en appel masqué dès le 1ᵉʳ janvier 2026, afin de p...

Une nouvelle poule aux œufs d'or des opérateurs télécoms va-t-elle être sacrifiée pour alléger le budget des Français ? C'est en tout cas la volonté affichée par le gouvernement qui souhaite voir intégrer dans les forfaits mobile et internet le coût élevé des numéros surtaxés.
Le ministre du Budget, Eric Woerth, et le secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, ont écrit en ce sens le 11 mars à la Fédération française des télécoms (FFT), qui regroupe tous les opérateurs.
Prix multiplié par 28 !
«Alors que les services publics et les entreprises font des efforts financiers importants pour diminuer le coût des appels en faveur des usagers et consommateurs, ils sont actuellement détournés par certains opérateurs de communications électroniques fixes et mobiles», écrivent les deux ministres, qui soulignent que «la tarification de ces appels suscite l'incompréhension et le mécontentement de la majorité des Français.»
A l'appui de leur demande, les ministres citent l'exemple du Pôle Emploi qui a indigné de nombreux chômeurs. Téléphoner à son numéro d'appel unique, le 39 49, coûte en principe 11 centimes d'euro TTC par appel... mais 28 à 29 fois plus cher depuis certains mobiles. La faute au système de tarification du mobile puisque ces numéros spéciaux sont facturés au prix fort, hors forfait. Avec une carte prépayée l'appel peut coûter jusqu'à 3,11 euros TTC. Pire, une surtaxe baptisée «airtime» et correspondant au coût d'acheminement de l'appel par l'opérateur, peut également être appliquée.
Côté téléphone fixe, ce n'est guère mieux puisque les Français qui passent leurs appels via leur box internet voient les numéros surtaxés facturés, là aussi, au prix fort, hors forfait.
Les deux ministre ont fixé un «délais restreint» pour que les numéros spéciaux soient inclus dans les forfaits et qu'un message vocal diffusé en début d'appel indique clairement les tarifs applicables.
La FFT a indiqué qu'elle allait «monter un groupe de travail sur le sujet» mais d'ores et déjà Orange a déclaré hier qu'une telle mesure aurait «des impacts financiers sur l'économie globale des services à valeur ajoutée.»
La fin des numéros surtaxés a toutefois de bonnes chances d'être mise en place rapidement. Déjà, en janvier 2008, Luc Chatel avait imposé le numéro d'appel local pour joindre les hotlines (services d'assistances) et la gratuité des souvent très longs temps d'attente.