Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
C'est un peu le combat de David contre Goliath. Un étudiant en droit autrichien de 24 ans, Max Scherms, a déposé 22 plaintes contre le réseau social Facebook pour non-respect des lois européennes relatives à la protection de la vie privée. À l'origine de l'affaire, la requête envoyée par le jeune homme au célèbre site pour récupérer les données de son profil. À force d'insister, il a fini par recevoir un CD-rom contenant 1 222 pages d'informations le concernant. L'étudiant se rend alors compte que non seulement figuraient dans ce listing des informations qu'il avait pourtant effacées; mais qu'il y avait aussi des informations concernant des personnes avec lesquelles il avait eu une interaction mais qui n'étaient même pas membres de Facebook ! Le site créerait en quelque sorte et à leur insu des « profils fantômes » pour les non-membres… Régulièrement épinglée pour sa gestion des données personnelles, Facebook assure que la conservation de ces données est purement technique, mais cette fois-ci, pas sûr que la justice européenne se contente de cette explication.
« Nous ne voulons pas tuer Facebook », assurent Max Sherms et ses amis qui viennent de lancer une campagne européenne (europe-v-facebook.org) pour ramener le site à la raison…
« Nous ne voulons pas tuer Facebook », assurent Max Sherms et ses amis qui viennent de lancer une campagne européenne (europe-v-facebook.org) pour ramener le site à la raison…