Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...
Espionnage des données bancaires : l'eurodéputée Françoise Castex appelle l'Europe à suspendre l'accord Swift
Les révélations cette semaine d'un espionnage massif des télécommunicatons des Français par la NSA a entraîné comme une réaction en chaîne. Le jour de ces révélations, la commission LIBE du parlement européen a adopté à une large majorité le rapport sur le futur règlement et la future directive européens qui doivent mettre à jour les dispositions actuelles obsolètes qui datent de 1995.
Mais l'affaire a jeté en Europe le doute sur les autres échanges numériques et notamment bancaires. Scandalisés par les pratiques de l'agence de sécurité américaine, des eurodéputés viennent de demander au Parlement européen la suspension temporaire de l'accord Swift. Cet accord, signé 2010 entre les Etats-Unis et l'Union européenne, autorise le Programme américain de pistage des financements terroristes (TFTP) de consulter des données bancaires stockées sur le réseau de la société Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Aux seules fins de lutte anti-terroriste ? Ou les Américains vont-ils plus loin, notamment en terme d'intelligence économique ?
Demande d'enquête à Europol
"Il existe, selon nous, des indications claires selon lesquelles la NSA pourrait récupérer des informations relatives à nos entreprises et à nos concitoyens sur le serveur Swift et les détourner. Nous appelons les 28 à suspendre cet accord, le temps de faire toute la lumière sur cette affaire. A partir du moment où votre partenaire vous espionne, la confiance est rompue", explique l'eurodéputée du Sud-Ouest Françoise Castex, spécialiste des questions numériques. "Nous demandons, en outre, à Europol d'ouvrir une enquête sur l'accès non autorisé aux données financières de paiement."