Portraits de John Hopfield et Geoffrey Hinton, lauréats du prix Nobel de physique 2024 pour leurs découvertes et inventions qui ont permis de développer l'apprentissage machine avec des réseaux de neurones artificiels. Niklas Elmehed © Nobel Prize Outreach Par Thierry Viéville , Inria Le prix Nobel de physique 2024 récompense des travaux précurseurs de John Hopfield et Geoffrey Hinton sur les réseaux de neurones artificiels, à la base de l’apprentissage machine. Ces travaux ont participé au développement de l’intelligence artificielle, qui chamboule aujourd’hui de nombreux secteurs d’activité. C’est à une question simple que John Hopfield et Geoffrey Hinton ont apporté une réponse qui leur vaut aujourd’hui le prix Nobel de physique : « Quelle est la description la plus simple que nous pourrions faire de nos neurones, ces composants du cerveau, siège de notre intelligence ? » Un neurone, qu’il soit artificiel ou biologique, est u
Le Mobile World Congress (MWC, congrès mondial de la téléphonie mobile) s’est ouvert hier à Barcelone. Cette grand-messe qui réunit tous les acteurs des télécoms - hormis Apple qui fait toujours bande à part - sera dominée par les smartphones à écran pliable et les promesses de la 5G. Samsung a déjà pris tout le monde de vitesse, en présentant mercredi dernier à San Francisco le tout premier smartphone à écran pliable, le Galaxy Fold (lire page suivante). Huawei lui a répliqué dimanche soir avec un modèle pliable encore plus élégant. C’est que Huawei jouera gros à Barcelone…
L’enjeu de la norme 5G
Le géant chinois a pris de l’avance sur ses concurrents en termes de qualité des équipements de 5e génération, une technologie qui promet de tout connecter plus vite, partout et en tout temps. Les Etats-Unis cherchent à convaincre leurs alliés que les Chinois de Huawei représentent un danger pour la confidentialité de leurs réseaux parce que les services secrets chinois pourraient les espionner. « Cette année, nous verrons de vrais lancements de la 5G dans différents pays et l’attention de l’industrie sera tournée vers quand, comment, où et de quelle manière les utilisateurs pourront profiter de la 5G en 2019 », estime Ian Fogg, vice-président en charge de l’analyse pour OpenSignal, une entreprise spécialisée dans la cartographie des réseaux sans fil.
Si l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Japon notamment ont suivi les Américains et boycottent les équipements 5G de Huawei, la question n’est toujours pas tranchée en Europe, où les opérateurs, notamment en Allemagne, craignent de prendre du retard dans le déploiement.
Le géant chinois a d’ailleurs remporté quelques succès avant l’ouverture du Congrès. Le Financial Times rapportait il y aune semaine que le service de renseignement britannique pour la cybersécurité (NCSC) juge possible de limiter les risques liés à l’utilisation d’équipements Huawei dans la 5G. De plus le GSMA, l’association mondiale de 800 opérateurs qui organise le congrès, « a également expliqué que ce serait une mauvaise idée de bannir Huawei du continent », ajoute Dexter Thillien, analyste chez Fitch Solutions. « Si Huawei réussit à convaincre totalement le GSMA durant le congrès, en rassurant ses clients, cela pourra avoir encore plus d’impact ». Le MWC sera par ailleurs l’occasion, pour Huawei, de « montrer qu’ils continuent à faire leur travail, qu’ils innovent toujours et qu’ils font bien les choses différemment de leurs concurrents, et ainsi être dans une actualité plus positive que ces derniers mois », poursuit-il.
Consommateurs frustrés
Côté terminaux, les écrans pliables offrent une chance aux fabricants d’endiguer la baisse des ventes : - 4,1 % en 2018 après 0,5 % en 2017, selon le cabinet spécialisé IDC. L’écran pliable est vu, au même titre que l’arrivée de la 5G, comme une chance de redonner de l’air à un marché qui ne suscite plus autant d’engouement que durant les grandes années de l’iPhone.
« Les gens conservent leurs téléphones plus longtemps. Les consommateurs sont frustrés parce que les appareils n’évoluent pas des masses alors que les prix continuent à monter ». On dépasse désormais les 1 500 euros pour les appareils les plus chers.
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Les smartphones ont remplacé les objets du quotidien
Répertoire, agenda
En premier lieu, grâce aux applications installées d’office sur les smartphones, on s’est progressivement passé des répertoires de contacts, de l’agenda papier, du bloc-notes, de la calculette, des différentes listes en post-it (de courses ou de choses à faire), voire de la lampe de poche. Toutes ces taches sont désormais numérisées et sont de plus liées les unes aux autres pour gagner du temps.
Le GPS surpassé
Autre fonction : le GPS. Les terminaux que l’on ventousait au pare-brise ont été rapidement dépassés, notamment grâce aux fonctions connectées des smartphones qui ajoutent de multiples points d’intérêts le long d’un trajet, permettent d’obtenir des itinéraires alternatifs en temps réel. Et désormais permettent de s’orienter à l’intérieur des bâtiments.
Musique, appareil photo
Ensuite, ce sont des appareils qui nous étaient familiers qui ont progressivement été remplacés. Le baladeur MP3 a disparu au profit d’applications de lecture de musique ou d’écoute en streaming. Deezer, Spotify, Amazon Music ou AppleMusic proposent des bibliothèques de millions de titres pour 10 €par mois. La musique en streaming a également ouvert la voie à la vidéo à la demande : Netflix, Amazon Prime, OCS permettent là aussi de visionner films, séries, documentaires mais aussi les programmes télé en replay ou en direct.
L’appareil photo
L’appareil photo numérique est sans doute l’objet le plus emblématique que le smartphone a remplacé. Les capteurs photos - désormais au nombre de trois voire cinq sur les smartphones les plus récents - mais aussi les logiciels embarqués de traitement des images, qui mettent en œuvre de l’intelligence artificielle, permettent aux smartphones de rivaliser dans certaines circonstances avec des appareils reflex. Surtout la fonction photo - et vidéo - des smartphones a ouvert un nouveau pan de la photographie avec les selfies à partager sur les réseaux sociaux.
Banque, ticket, santé
Le smartphone n’entend pas s’arrêter là et de nouvelles fonctionnalités se développent. Il peut d’ores et déjà remplacer une carte de paiement pour payer les achats chez les commerçants. Il embarque tickets de cinéma, de métro ou billets d’avion numériques. Et demain ? Le smartphone va pouvoir servir de clé pour déverrouiller sa voiture ou son domicile. Et de multiples applications en lien avec la santé sont en réflexion.
Surtout, le smartphone connecté en 4G est devenu une porte d’entrée majeure pour l’accès à internet. « Le mobile tire la croissance : il est devenu le premier écran de connexion et conquiert chaque année toujours plus d’internautes. On compte aujourd’hui 34 millions de mobinautes au quotidien, soit 3 millions de plus que l’an dernier », selon une étude Médiamétrie parue ce mois-ci, qui pointe une tendance de fond : après le « mobile-first », voici l’émergence du « mobile-only », notamment chez les plus jeunes. C’est-à-dire que le « mobile d’abord » est supplanté par le « mobile seul », qui a remplacé l’ordinateur ou la tablette.
La bataille de la 5G commence
L’année 2019 sera celle du démarrage de la 5G, la prochaine génération de réseau mobile, qui promet des débits bien plus importats que ceux de la 4G et qui doit également permettre de connecter les objets numériques à internet. Cette année au Mobile World Congress de Barcelone, plusieurs fabricants vont dévoiler les premiers appareils compatibles avec cette nouvelle norme de téléphonie mobile. Outre la version 5G du Galaxy S10 de Samsung qui a été dévolé jeudi dernier, on devrati découvrir les nouveaux appareils de Xiaomi, Huawei, HTC ou encore OnePlus. Apple, éternel absent du salon, devrait quant à lui attendre 2020 avant d’intégrer la 5G dans l’ un de ses iPhones, selon Bloomberg.
Le marché de la 5G, qui décollera véritablement à partir de 2021, apparaît en tout cas colossal. Selon la dernière étude Ericsson Mobility Report, il devrait générer plus d’un milliard d’abonnements dans le monde à l’horizon 2023. Le nombre d’abonnements mondiaux pourraient même approcher les 1,5 milliards dès l’année suivante, en 2024. On comprend mieux les fortes réserves survenues en Amérique du Nord et maintenant en Europe à propos du chinois Huawei, leader des équiements de réseaux 5G, soupçonné d’espionnage, ce dont se déend le conxtructeurs.