En décidant d’arrêter la commercialisation des voitures neuves thermiques et hybrides en 2035, l’Union européenne a mis les constructeurs, mais aussi leurs clients, sous pression. Car passer au tout électrique suppose évidemment de construire d’importantes infrastructures pour installer suffisamment de bornes de recharges, rapides si possible, mais aussi de vaincre l’un des principaux griefs fait aux voitures électriques : leur autonomie. Elon Musk, le patron de Tesla, a beau dire qu’on n’a pas besoin d’une grande autonomie, les automobilistes ont tout de même la peur de tomber en panne sèche, pardon d’avoir les batteries à plat. C’est que les nombreux tests réalisés par la presse sur des voyages types en voiture électrique ont parfois viré au cauchemar et surtout montré qu’entre l’autonomie théorique et la pratique il y a un monde. Utiliser la climatisation, avoir une conduite plus sportive sont prohibées.
L'énergie solaire à la rescousse
Mais nous n’en sommes qu’au début des voitures électriques et les modèles qui vont arriver dans les prochaines années vont bénéficier d’amélioration significative, notamment avec les batteries solides ou d’autres innovations.
Par exemple, Lightyear, une société automobile finlandaise, vient d’annoncer la commercialisation de la première voiture… solaire. La Lightyear 0, qui sera produite en série, a nécessité six années d’étude. Cette longue berline dispose de 5 m2 de panneaux solaires à double courbure, une technologie brevetée par le constructeur, qui permet au véhicule de se recharger soit en roulant, soit en étant garé au soleil. Ce dispositif inédit fournirait à la Lightyear 0 quelque 70 km d’autonomie par jour à ajouter aux 725 km annoncés par le constructeur et fournis par des batteries classiques. Lightyear prévoit de commencer la production de sa voiture cet automne : 946 exemplaires vendus 250 000 €. Mais le constructeur espère faire baisser le prix à 30 000 €.
L'autonomie illimitée en Fiat 500
Autre philosophie du côté de chez Fiat. La marque, propriété du groupe Stellantis (Peugeot, Chrysler, etc.), a pris le problème à l’envers et imaginé une Fiat 500 à l’autonomie infinie. À condition que celle-ci roule sur une route spéciale. Le groupe travaille, en effet, dans son « Arena del Futuro » près de Chiari, en Italie, sur le DWPT, pour Dynamic Wireless Power Transfer, autrement dit un « transfert d’énergie sans fil par induction ». La voiture consomme ainsi l’électricité dont elle a besoin à la volée, alimentée par une route « électrifiée ».
Une piste qui pourrait concerner par exemple des autoroutes.