À l’heure où les algorithmes confinent les individus dans des bulles informationnelles, le travail de sourcing réalisé dans le cadre d’une activité de veille stratégique constitue un bel exemple d’acte concret et efficace permettant d’éclairer véritablement la décision. Par Arnaud Marquant, directeur des opérations chez KB Crawl SAS Dans un rapport prospectiviste issu des derniers Etats Généraux de l’information, plusieurs experts s’attachent à décrire l’information telle qu’elle pourrait être en 2050 (« Le monde de l’information en 2050 : des scénarios possibles », coordination INA, sept. 2024). Ces experts y formulent le vœu selon lequel les assistants personnels générés par l’IA pourraient être à terme gérés par des algorithmes limitant au maximum l’enfermement des citoyens dans les bulles informationnelles. On l’aura compris : l’enjeu est de taille, tant il s’avère que nous sommes actuellement en prise avec cet « effet tunnel ». Diversifier ses sources pour éviter les angles ...
De la même façon que les réseaux sociaux sur internet avaient joué un rôle important dans le mouvement de contestation de la ré-élection de Mahmoud Ahmadinejad en Iran, ils constituent une caisse de résonnance aussi inédite que puissante dans la révolte populaire qui secoue aujourd’hui la Tunisie. Face au régime, la génération Facebook est devenue le fer de lance de la mobilisation et de l’information, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Si le président Ben Ali a toujours sûr censurer la presse et jeter une chappe de plomb sur l’information, il apparaît débordé face à un mouvement très déterminé. La jeunesse tunisienne rends compte heure par heure de la situation.
Des photos sont postées sur Twitter (mot-clé #sidibouzid ou #tunis) , Posterous ou sur Facebook, des vidéos sont téléchargées sur YouTube. Souvent courts et de mauvaise qualité car provenant de téléphones portable, ces films témoignent en tout cas de la réalité des manifestations, de la répression, des blessés soignés dans les hôpitaux. Sur le portail www.nawaat.org, où un dossier multimédia complet est consacré à Sidi Bouzid (la ville d’où est parit la révolte), les analyses côtoient les témoignages et les appels à la mobilisation. Les billets sont sans équivoque : «Indignez-vous», «Pourquoi je ne crois pas Ben Ali», «Ne laissez pas Ben Ali fuir!» A la question de savoir quelle doit être la sortie de crise, un sondage sur le site est sans équivoque : la révolte à 45% ; la désobéissance civile à 27%.
Des photos sont postées sur Twitter (mot-clé #sidibouzid ou #tunis) , Posterous ou sur Facebook, des vidéos sont téléchargées sur YouTube. Souvent courts et de mauvaise qualité car provenant de téléphones portable, ces films témoignent en tout cas de la réalité des manifestations, de la répression, des blessés soignés dans les hôpitaux. Sur le portail www.nawaat.org, où un dossier multimédia complet est consacré à Sidi Bouzid (la ville d’où est parit la révolte), les analyses côtoient les témoignages et les appels à la mobilisation. Les billets sont sans équivoque : «Indignez-vous», «Pourquoi je ne crois pas Ben Ali», «Ne laissez pas Ben Ali fuir!» A la question de savoir quelle doit être la sortie de crise, un sondage sur le site est sans équivoque : la révolte à 45% ; la désobéissance civile à 27%.
