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Célébrer la Journée mondiale de la sauvegarde des données, un impératif à l'ère du tout numérique

Par Arnaud Marquant, directeur des opérations KB Crawl SAS À l'aube d'une nouvelle ère numérique, la Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, nous offre un moment de réflexion critique sur notre rapport aux données. Dans une époque marquée par une digitalisation accrue, la sauvegarde des données se positionne au cœur des débats sur la sécurité, la conformité et la continuité des activités. De bonnes pratiques de sauvegarde essentielles La sauvegarde des données commence par des gestes simples mais cruciaux d'hygiène numérique, préconisés par des institutions telles que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) en France. Ces mesures de base incluent la réalisation de copies de sauvegarde régulières, la mise à jour des systèmes et des applications, ainsi que la sensibilisation à la cybersécurité. Le renforcement du cadre juridique autour de la gestion des données personnelles, comme le Règlement général sur la pro

Pour l’après-Covid, la France muscle ses investissements dans la couverture numérique

La crise sanitaire du Covid-19 et les confinements qui en ont découlé ont montré combien le numérique était un enjeu majeur pour la France. Télétravail pour nombre de salariés, développement du cybercommerce et du click & collect, cours à distance pour les élèves comme pour les étudiants, consommation accrue de la vidéo à la demande en streaming, et aussi téléconsultations : les applications ont connu un vrai boom. Selon les données publiées début décembre par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), près d’un million d’abonnements supplémentaires à la fibre optique ont été enregistrés en France au troisième trimestre 2020, pour un total de 13,6 millions d’abonnés au très haut débit. Mais pour que tout cela fonctionne, il faut évidemment de bons réseaux à haut débit. C’est la raison pour laquelle le gouvernement veut accélérer dans ce domaine, esquissant l’après-Covid. Le Premier ministre Jean Castex a ainsi effectué hier un déplacement dans l’Allier consacré au numérique pour souligner les "applications concrètes" du plan de relance gouvernemental, insistant sur la nécessité de continuer à "préparer l’avenir" en dépit de la crise sanitaire.


"Le plan de relance vient renforcer cette dynamique et permet au total la mobilisation de 908 millions d’euros dont 570 millions d’euros pour l’accélération de la généralisation de la fibre optique sur le territoire national (Plan France Très Haut Débit) dont 420 millions sont alloués aujourd’hui. L’utilisation des 150 millions restant sera précisée à l’été", ont indiqué hier les services de Bercy.

Généralisation de la fibre à horizon 2025

Pour rappel, le Plan France Très Haut Débi prévoyait de garantir à tous un accès au bon haut débit (supérieur à 8 Mbits/s) d’ici 2020 et un accès au très haut débit (supérieur à 30 Mbits/s) d’ici 2022. Le soutien de l’Etat s’élève désormais à 3,57 milliards d’euros pour ce plan, qui prévoit la généralisation de la fibre à horizon 2025.

"Aujourd’hui chacun doit pouvoir disposer d’une bonne connexion internet. C’est un enjeu majeur pour le quotidien des Français et pour le dynamisme et l’attractivité de nos territoires. Avec ce nouvel investissement de l’Etat et l’engagement des collectivités, c’est l’objectif de généraliser la fibre sur l’ensemble du territoire qui se concrétise" ont déclaré Bruno Le Maire, Jacqueline Gourault, (Cohésion des territoires) et Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique.

Parmi les départements qui vont bénéficier des crédits annoncés hier figure l’Aude. L’État a décidé de soutenir le projet porté par le SYADEN de généralisation du déploiement des réseaux FttH dans l’Aude pour un montant maximal de 9,5 millions d’euros.

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