Accéder au contenu principal

Le leadership visionnaire : l’élément essentiel du succès dans le secteur de l’IT

  Par Antony Derbes, Président d’Open Lake Technology Dans le monde dynamique et en constante évolution de la technologie de l'information, le leadership joue un rôle crucial. Je suis convaincu que le bon leadership est la clé pour naviguer avec succès dans cet environnement complexe. Le secteur de l'IT est caractérisé par son rythme effréné, ses avancées rapides et ses défis sans cesse changeants. Dans un tel contexte, un leadership fort et visionnaire est essentiel pour guider les équipes vers le succès. Mais quels sont les éléments clés d'un bon leadership dans le domaine de la technologie ? Tout d'abord, un leader efficace dans le secteur de l'IT doit posséder une vision claire de l'avenir. Cette vision doit être à la fois ambitieuse et réalisable, guidant l'entreprise vers de nouveaux horizons tout en tenant compte des réalités du marché et des capacités de l'organisation. En tant que leaders, nous devons constamment anticiper les tendances, identif

Projet de loi pour sécuriser Internet en France : les mesures clés du gouvernement décryptées

internet

Par Alexandre Lazarègue, avocat spécialisé en droit du numérique.

Mercredi 3 mai, le ministre de la Transition Numérique, Jean-Noël Barrot, présentera un projet de loi en conseil des ministres visant à sécuriser et réguler internet. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du "cap des 100 jours" lancé par le président de la République. Bien que de nombreuses réglementations aient déjà été mises en place pour réguler internet, les internautes restent vulnérables face à la criminalité en ligne. Selon le parquet de Paris, les préjudices causés s'élèvent à 500 millions d'euros pour les Français.


  • Le projet de loi contient plusieurs mesures, dont l'interdiction d'accès aux réseaux sociaux pour les individus condamnés pour cyber-harcèlement.

Déjà depuis la loi du 4 août 2014, l'article 222-33-2-2 du code pénal réprime le harcèlement numérique définit comme « le fait, par des propos ou comportements répétés, de dégrader les conditions de vie d’une personne se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale ». La sanction prévue est de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende lorsqu'il a été commis à travers un réseau social.

La loi confortant les principes de la République y a ajouté un amendement dit « Samuel Paty » sanctionnant les harcèlements en meute qui permet de sanctionner les propos ou comportements imposés à une même victime par plusieurs personnes alors même que chacune de ces personnes n'a pas agi de façon répétée et même en l'absence de concertation.

Cet article a permis de sanctionner les auteurs de harcèlement de la jeune Mila ou encore de Magalie BERDAH lorsque les auteurs ont été identifiées.

Le législateur entend désormais interdire aux personnes condamnées d’accéder de nouveaux à un réseau social pendant une période limitée, de 6 mois à un an en cas de renouvellement.

Des interrogations naissent quant à la conformité de ce texte avec la liberté de communication et il apparait également difficile de s’assurer que cette interdiction sera effective alors que l’inscription sur un réseau social de façon anonyme reste possible. Le législateur ne semble pas vouloir interdire l’expression anonyme au nom de la liberté d’expression protégée par le conseil constitutionnel.


  • Le législateur entend imposer un système de « filtre anti-arnaque » consistant dans la mise en place d’un service de sécurité visant à détecter et bloquer les sites internet frauduleux alors que le plateforme Thésée dédiée aux arnaques sur internet a enregistré plus 60 000 plaintes depuis mars 2022.

Ce nouveau système de sécurité serait intégré aux logiciels de messagerie électronique, aux moteurs de recherche, aux réseaux sociaux, aux plateformes de commerce électronique ainsi qu'aux services bancaires en ligne. Il permettrait aux internautes d'être alertés sur le caractère suspect de certains sites et messages.

Les filtres anti-arnaque fonctionneraient grâce à l'analyse de contenu, de l'historique des utilisateurs, de comportement et même grâce à l'utilisation d'algorithmes d'apprentissage automatique pour améliorer leur précision au fil du temps.

Assurément ces filtres soient susceptibles de protéger les utilisateurs contre une grande variété d'escroqueries en ligne, tels que le phishing, les arnaques à la loterie, les faux sites Web et les faux comptes de réseaux sociaux, ils ne seront toutefois pas infaillibles et la vigilance devra rester une exigence pour les internautes.

  • Le projet de loi renforce les mesures de protection pour les mineurs en ligne en permettant à l'ARCOM d'ordonner le blocage des sites pornographiques qui ne respectent pas les obligations légales de protection des mineurs.

Cette mesure s'ajoute à l'article 23 de la loi du 30 octobre 2020 qui avait conféré au président de l'ARCOM le pouvoir de mettre en demeure les sites à caractère pornographique de se conformer à cette exigence, et de saisir le président du tribunal en cas d'inexécution pour obtenir le blocage d'accès au site et son déréférencement par les moteurs de recherche.

Le président de l'ARCOM n'avait pas tardé à user de ses nouveaux pouvoirs en mettant en demeure les principaux éditeurs de sites à caractère pornographique (Pornhub, Tukif, xHamster, Xnxx et Xvideos, YouPorn et RedTube), puis en saisissant le président du Tribunal judiciaire de Paris en mars 2022 pour qu'il ordonne aux fournisseurs d'accès à internet (FAI) d'en bloquer l'accès, la simple déclaration de majorité sur laquelle il faut cliquer sur ces sites étant jugée insuffisante.

Cette démarche s’est heurtée à la longueur des procédures judiciaires. Les sites concernés avaient tenté un recours devant le conseil constitutionnel au nom de la liberté de communication et le juge judiciaire avait invité les parties à trouver un arrangement avant de se prononcer. Autant d’étapes qui à ce jour n’ont pas permis la cessation de diffusions de ces sites.

Il n’est pas certain que le nouveau dispositif prévu dans le projet garantisse la suppression des sites pornographiques accessibles aux mineurs.  Ces sites disposeront d’un recours a postériori devant le juge pour contester une telle décision administrative prise unilatéralement.

En outre, si les sites concernés pour se soumettre à la loi sont invités à faire appel à des tiers de confiance chargé de s’assurer de l’âge de l’utilisateur en garantissant la protection d’une telle donnée, ces systèmes ne pourront jamais garantir cette protection de manière définitive et conduirait à interdire aux adultes l’accès à ces sites.

Enfin, il existe de nombreuses méthodes pour accéder à des sites bloqués par les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) tels que l’utilisation d’un VPN, d’un PROXY, du réseau TOR.

Le projet de loi pourrait donc s'avérer inefficace pour atteindre son objectif initial de protéger les mineurs en ligne.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in