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Avec « Osez l’IA », la France veut transformer l’intelligence artificielle en levier concret pour ses entreprises

En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...

Ces télescopes intelligents qui révolutionnent l’observation astronomique

 

unistellar

La 34e édition des Nuits des étoiles s’achève ce dimanche soir mais c’est bien pendant tout le mois d’août que l’on peut lever les yeux au ciel pour observer les étoiles. Ou alors les poser sur les lunettes de télescopes qui, ces dernières années, ont fait leur petite révolution en devenant « connectés ».

Des observations accessibles même depuis les centres urbains

Plusieurs sociétés fabriquent ainsi des télescopes d’un nouveau genre, beaucoup plus simples d’accès pour le grand public qui peut observer et prendre de spectaculaires photos du ciel en pilotant les appareils simplement avec une tablette ou un smartphone. Et parmi ces sociétés, les Français sont plutôt bien placés.

Ainsi, la société Unistellar, qui est partenaire des Nuits des étoiles. Unistellar a développé de nombreuses technologies et algorithmes qui atténuent la pollution lumineuse urbaine, ce qui rend l’observation des nébuleuses et galaxies accessible même depuis les centres urbains, sans nécessiter d’expérience préalable.

Les télescopes intelligents affichent les vues célestes en temps réel à travers l’oculaire ou directement sur un smartphone ou une tablette, et non pas une capture d’images comme le font d’autres télescopes. En fonction des modèles on pourra réaliser des observations dont le pouvoir de résolution ira de la division de Cassini de Saturne (région des anneaux de Saturne qui sépare les anneaux A et B de la planète) jusqu’à la grande tache rouge de Jupiter.

Les télescopes d’Unistellar pèsent entre 4 et 7 kg selon les modèles et sont aisément transportables. Ils coûtent entre 2 299 et 4 499 €. Le projet « Unistellar Network Investigating TESS Exoplanets (UNITE) » fait partie des grandes initiatives de science participative de la NASA depuis décembre 2022.

Un télescope de poche avec son smartphone

Autre société présente sur ce secteur, les Héraultais de Vaonis, fondée en 2016 à Clapiers, qui proposent des télescopes intelligents de 1499 à 2799 €. « Nous avons complètement repensé ce que vous pouvez imaginer d’un télescope : un seul bouton, aucun oculaire, et une application mobile. Nous avons créé ce que nous appelons des stations d’observation, une combinaison parfaite entre un télescope et un appareil photo, vous permettant d’explorer l’Univers, prendre vos propres photos de galaxies, nébuleuses, amas d’étoiles », explique le PDG, Cyril Dupuy.

Vaonis

Vaonis veut d’ailleurs aller plus loin avec un nouveau modèle de télescope, Hestia, de la taille d’un gros livre et d’un poids de 850 grammes. Hestia fonctionne avec un smartphone dont il va remplacer l’objectif. Le projet, récompensé au CES de Las Vegas cette année, est en cours de développement et a suscité un réel engouement en levant plus de 4,1 millions de dollars lors d’une campagne de financement participatif. Hestia a aussi comme argument son prix, de 249 à 399 €.

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